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Tendances régionales : Île-de-France - Octobre 2022

Mise en ligne le 15 Novembre 2022

Dans un environnement conjoncturel difficile, marqué par une succession de chocs, l’activité continue à résister globalement. Selon les chefs d’entreprise participant à notre enquête (environ 8 500 entreprises ou établissements interrogés entre le 27 octobre et le 4 novembre), l’activité au mois d’octobre a légèrement progressé dans l’industrie et les services, et a été à peu près stable dans le bâtiment. Pour novembre, les entreprises anticipent une poursuite de cette tendance.

Les difficultés d’approvisionnement se replient de nouveau dans l’industrie (43 % des entreprises industrielles le mentionnent en octobre, après 48 % en septembre) et évoluent peu dans le bâtiment (41 %, après 40 %). On observe un ralentissement de la hausse des prix des produits finis.

Les difficultés de recrutement s’atténuent légèrement (indiquées par 55 % des répondants, après 58 % en septembre). Pour le mois d’octobre, notre indicateur d’incertitude progresse dans les services et demeure à des niveaux toujours élevés dans l’industrie et le bâtiment. La situation de trésorerie des entreprises se dégrade à nouveau dans l’industrie et à un moindre degré dans les services. Interrogées pour la première fois sur les conséquences de la situation énergétique, 25 % des entreprises indiquent que leur activité du mois passé a été touchée, dont 7 % fortement.

Pour les trois prochains mois, près de quatre entreprises sur dix s’attendent à un impact (faible ou fort) sur leur activité. S’agissant de l’impact sur leurs marges dans les trois prochains mois, il concerne deux entreprises sur trois dans le bâtiment et l’industrie manufacturière, et près d’une entreprise sur deux dans les services marchands.

En tenant compte par ailleurs des secteurs non (ou moins) bien couverts par l’enquête, comme l’énergie, le commerce et les transports, plus affectés par le blocage des raffineries et les pénuries de carburant en octobre, les premières indications suggèrent que la croissance du PIB serait très légèrement positive au quatrième trimestre.

Points Clefs

En dépit de prévisions pessimistes dans un contexte qui pèse sur les soldes d’opinion des chefs d’entreprise, l’économie en ÎDF a de nouveau progressé. Cela étant cette progression est d’intensité différente selon les secteurs confrontés inégalement aux prémices des tensions sur l’énergie et à leurs conséquences sur les coûts de fonctionnement.

Les industries franciliennes ont fait preuve de résilience, soumises à des difficultés d’approvisionnement moins aigues, à l’exception des matériels de transport très impactés, et à une érosion des marges qui s’aiguise faute de répercussion suffisante sur les prix des produits finis. Les prévisions des dirigeants demeurent néanmoins bien orientées. Les services marchands dans leur ensemble ont bénéficié d’une nouvelle progression en dépit de difficultés de recrutement qui ne s’estompent pas auxquelles se sont ajoutées pour certains acteurs les conséquences de pénurie de carburants.

La confiance prédomine chez les chefs d’entreprise dans leurs prévisions de court terme en dépit de craintes grandissantes quant aux coûts de fonctionnement. Le secteur du bâtiment a fait preuve de stabilité dans un contexte de tensions qui pèsent au final sur le prix des devis. Les chefs d’entreprise tablent sur un rebond dans les prochaines semaines.

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